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FROMM STEPHANE
Né le 21 07 1966 «Il faut cependant en revenir, devant cette peinture, à la réalité incontournable de la naissance qui de Job à œdipe nous fait homme et nous condamne à jouir de la vie comme à en souffrir, pour y rencontrer sans cesse l’ombre portée de ce qui n’est plus sur ce qui n’est pas encore, mourir et renaître sans fin, nouvel embryon, rêve d’un autre, fantôme, reflet ou double. Descendant inen- gendré ou ancêtre survivant, entre la désola- tion de l’oubli et l’amour de la mémoire. Homme mortel / immortel défunt. C’est ainsi que l’artiste habite le monde, tout en n’étant pas du monde, éveillant ses images en noires métamorphoses sur des plages de lumière, et sans lui le monde ne serait pas. » Michel Mathieu Les oeuvres s’organisent en séries, rarement closes, « attente », « ungebornen Enkel », « rapport », verres dépolis, « ultima sigaretta » … L’origine est toujours le corps , en recherche de ses propres limites , parfois seul , parfois perdu dans l’autre, couple en « rapport ». Mais récemment , peut-être parce que le corps est soumis à une grande indétermination, des formes simples émergent ( cercle et linéarité souvent en tension) des objets se sont détachés . Ces objets habités (cigarettes, paint box, lunettes, verres …) retiennent de leur origine et sont tout aussi, voir plus, parlants. On pourrait dire que les séries entretiennent un lien de parallélisme , chacune autonome, comme si une même chose était à l’oeuvre répondant à des lois différentes. Le peintre passe de l’une à l’autre pour éviter de s’installer, se déplace… Entre elles finalement l’essentiel? . Ce parallélisme est d’une géométrie peu rigoureuse, elles s’infléchissent, s’opposent, se nourrissent; une petite déviation … et une nouvelle arrive. Dernière série naissante « Dämmerung », car cela signifie à la fois le crépuscule et l’aube, où deux corps composent au gré d’une ligne d’horizon incertaine et d’un entre-deux de lumière.