ROGER COSME ESTÈVE
ROGER COSME ESTÈVE
Rencontre avec l'artiste les jeudi 4 mars et samedi 6 mars de 14 à 18 heures.
Exposition du 4 au 27 mars 2021.
Exposition du 4 au 27 mars 2021.
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On a le sentiment de reconnaître cette peinture, mais dès qu'on cherche des « ressemblances », le bien connu fait problème..
Il me vient « en images » une ressemblance avec la peinture de Tal Coat dans la partie « signes » de son œuvre, c'est-à-dire pendant les années 1950. Si je dis « en images », c'est parce que nous avons tendance à ne plus voir les œuvres qu'à travers des reproductions – en nous trompant du tout au tout sur leur réalité. Or, « pour de vrai », ces peinture de Tal Coat sont chargées de matière et Diers n'est pas matiériste. Pas d'empâtements. Tout est en légèreté. La toile n'est ni surchargée, ni verrouillée, ni cimentée – et pourtant terminée et solide..
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Ce qui me fait m'interroger : à quoi Diers considère-t-il qu'une peinture est « finie » ? Je crois que cela tient à quelque chose comme le point où naît une composition équilibrée, mais c'est chaque fois différent. L'équilibre vient en fait quand ne s'imposent ni les derniers événements arrivés sur la toile ni ceux qui sont enfouis : quand s'installe un juste équilibre entre le dessus et le dessous, entre le dessus et tout ce qui existe à l'état latent. A ce sujet, me reviennent en mémoire deux peintures de de Kooning, Attic de 1949 et Excavation de 1950. Ici encore la ressemblance est trompeuse : quand on a vu ces peintures « pour de vrai et pas sur internet, on sait que ce sont des peintures terriblement compactes, aussi bien dans leur cadre qu'en profondeur, bien cadrées, très remplies. Rien de tel chez Diers : ça flotte mais sans dériver. C'est fixé sans être scellé. Il y a un arrière-pays de signes et une face supérieure qui flotte sur lui sans oppresser ni fermer.
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Yves Michaud 2020